Avant la Nouvelle Guerre | Orbite de Venus.
Omen se trouvait dans son Orbiteur, flottant dans l'espace autour de la planète froide assis dans le cockpit, il avait un verre vide, et propre à la main. Le seul souvenir qu'il avait gardé de son ancienne vie. Il tournait son fauteuil de gauche à droite et vice versa grâce à ses jambes.
Omen : - ... donc il n'y a plus qu'à attendre qu'elle sorte de Fortuna. T'es toujours en contact?
Azrael, par télécommunication : - Oui, elle est à dix-neuf mètres de l'ascenseur.
Omen : - Je descends. Heryaon, scan de la zone d'extraction.
Heryaon : - Bien reçu Omen. Aucune embuscade détectée. La voie est libre.
Omen : - Bien. On y va.
Prenant le contrôle de l'orbiteur, Omen descendit vers Fortuna, s'arrêtant à seulement une dizaine de mètres de la porte de la cité sous-terraine. Il ouvrit la soute, et descendit du Présage.À peine quelques secondes plus tard, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, laissant apparaître une silhouette frêle et à moitié mécanisée. La silhouette s'approcha rapidement, regardant autour d'elle, nerveusement, avant de monter dans l'orbiteur. Aussitôt, la soute se referma, et le Présage s'éloigna de l'atmosphère de Venus.La silhouette se révéla être une jeune femme dans la vingtaine, rousse, aux yeux gris, et tenant un petit boîtier dans ses bras, comme si sa vie en dépendait.
Vera : - Merci.. merci infiniment. Vous savez pas combien ça va en sauver.
Elle se mit à genoux, hors d'haleine.
Omen : - Il n'y a pas de quoi. Je suis navré du mauvais accueil, je n'ai rien pour vous nourrir ou vous permettre de vous reposer. Mais nous arriverons rapidement au relais.
Vera secoua la tête.
Vera : - Non.. non vous en faites largement assez.
L'assassin hocha la tête, et retourna au cockpit.
Omen : - Je l'ai. On se rends au relais en ce moment même. Estimation de l'arrivée.. je dirais dix bonnes minutes. Toujours là Rys?
Azrael : - Toujours là, oui. Je dois avouer, j'étais surpris quand t'as voulu raccrocher tes lames. Mais.. tu t'en sort bien dans les missions de sauvetages. Ça te va bien frangin.
Omen mit quelques secondes à répondre. Non pas qu'il regrettait ce choix, mais il devait avouer que ne plus avoir à ôter des vies, et plutôt garantir la sécurité de ces dernières, lui avait fait beaucoup de bien.
Omen :- J'me sens bien, frangin..
S'il avait pu sourire, Syn afficherait un sourire de joie, de soulagement, et de paix en même temps. Se faire passer pour mort, faire oublier qui il était et ensuite effacer ses traces, avait été la meilleure chose qui lui soit arrivé.
Heryaon : - Amarrage au quai 4B23 du Relais Strata. Ouverture de la rampe d'accès.
Omen accompagna Vera hors de l'orbiteur.
Vera : - Je.. je n'ai rien pour vous récompenser. Est-ce.. Est-ce que je vous fait une reconnaissance de dette?
Omen leva la main droite.
Omen : - Vous venez de sortir de Fortuna. Oubliez les dettes. Vous n'avez pas besoin de me payer, c'était un plaisir.
Le visage de la rousse s'illumina, et elle répéta moulte remerciements en s'éloignant. Omen remonta dans le Présage, décollant sans plus attendre. Certes, il n'était pas payé pour ces missions, mais il n'en avait aucunement besoin. L'absence de besoins biologiques faisait faire de sacrées économies, et, s'il avait besoin d'un certain équipement, son compte de crédits était largement approvisionné. Et, depuis le temps qu'il avait raccroché ses armes, il se sentait comme vivre à nouveau, malgré l'absence de Liqueur de Maprico.
Omen : - Dit, Rys. Tu te souviens de la blague qu'on faisait à Maman, après le Zariman? On prenait ses chaussures, et on les remplissait de papier mouillé et congelé?
Azrael rit de l'autre côté de la communication.
Azrael : - Ouais. C'était, je pense, la blague la plus pourrie. C'était toi qui l'avait inventé non? Tu pensais que ça la gluerait sur place. C'était....
La communication se stoppa net.Syn ressenti soudain un vide en lui. Quelque chose... quelque chose manquait.. non. Quelque chose s'échappait de lui. Et Syn sentait très bien qu'il ne fallait absolument pas qu'elle s'échappe.
Omen : - Rys? Frangin?
Rien.. aucune réponse. Sentant la sensation de vide grandir encore et encore, de plus en plus inévitable, Syn mit le cap sur Terre, vers la tanière des Loups de Brume.